
Les Cyclos chambériens en Toscane
du 10 au 17 septembre 2006
Le rendez-vous est fixé
à 6 h 30 chez Bernard : les 22 partants sont là, à
l'heure; les vélos sont chargés sur la remorque depuis
la veille mais au moment de brancher la remorque
. il y a un gros
problème ! Les deux prises n'ont pas les mêmes broches
! Démonter ? Il fait nuit, personne n'est spécialiste.
Une solution est trouvée : la remorque est tirée par la
Golf de Guy et nous partons ainsi à 7h ½.
Le 2ème contre-temps se produit lorsque je m'aperçois
que le minibus de tête ne prend pas l'embranchement pour Genova
et que nous sommes embarqués en direction de Piacenza, ce qui
rallonge de 50 km.
La 3ème erreur de pilotage se produit à La Spezia, où
les chauffeurs sortent de l'autoroute ; ils n'ont pas vu l'embranchement
pour Livorno et les co-pilotes dormaient. Nous faisons ainsi le tour
de la ville sans rien voir, même pas la mer, et nous retrouvons
au même endroit.
Par contre, en arrivant à Pise, nous trouvons l'auberge "
coin idyllique " sans problème ; le lieu est simplement
fermé jusqu'à 18h ; en attendant, nous nous entassons
dans les 2 minibus en direction du centre ville pour un premier aperçu.
La Piazza dei Miracoli est toujours aussi harmonieuse, éclairée
par le soleil du soir qui lui donne une belle teinte et la tour penche
toujours autant ! Nous déambulons parmi le " village sénégalais
" qui propose de " vraies " montres Rollei et sacs à
main Gucci ", des lampes-tour penchée, des caleçons
imprimés d'un goût douteux,
. avant de revenir au
centre d'hébergement " Madonna dell'acqua " : l'acqua
en question est-elle le canal croupissant d'à côté
? L'installation est assez rudimentaire : lits superposés en
métal au sommier enfoncé, sanitaires douteux, dignes des
anciennes colos ! L'attribution des chambres est un peu compliquée
: un nouveau couple non prévu s'est constitué !
Repas du soir chez Emilio : charcuterie, pâtes, viandes, pommes
de terre sautées, macédoine de fruits (18 euros).
Au retour, " ça sent la pise " près de l'auberge,
les moustiques attaquent, nous nous couchons sans tarder.
Dimanche
11 septembre
Le réveil sonne à 6h1/2. Le petit déjeuner n'est
pas prévu à l'auberge ; Michèle a acheté
du miel, confiture et demandé de l'eau chaude conservée
toute la nuit dans des thermos . Pot est chargé d'aller acheter
du pain mais la boulangerie n'ouvre qu'à 8 h ! nous nous débrouillons
avec les restes du pique-nique de la veille et nous sommes en selle
à 8h 1/2. Nous démarrons l'itinéraire le long de
la nationale jusqu'à Massa : voitures, camions, travaux, 50 km
" d'échauffement " pas très agréables.
Nous quittons
enfin la route encombrée et attaquons la montée : très
belle montée avec des vues grandioses sur la baie (nous voyons
enfin la mer). La montagne est entaillée de toutes parts de grandes
tranches blanches découpées au couteau recto- verso ;
les entailles sont sur tous les versants et même en profondeur
: depuis plusieurs siècles que le marbre de Carrare est exploité,
il en reste ! La montée est régulière, la route
nouvellement goudronnée conduit, chacun à sa vitesse après
la traversée de trois tunnels, jusqu'au col : le dernier tunnel
est assez long et pas éclairé et me cause un moment d'inquiétude
car j'entends un camion arriver.
Le pique-nique se déroule dans un lieu très agréable,
face à une auberge " champêtre " et accueillante.
La descente sur 20 km est " géante "et par chance !!
pour certain(e)s, après information, la route que nous devions
prendre pour remonter par la montagne, n'existe que
sur une carte
! ce qui fait que nous continuons la descente jusqu'à Pietrasanta
où je termine en minibus et nous nous rendons à Lucca.
Balade de 2 h dans Lucca : c'est un enchantement : l'ensemble de la
vieille ville est harmonieux ; de plus, comme il est interdit aux voitures,
seuls des vélos, dans tous les sens, gênent un peu la balade.petit
temps de repos sur la place de l'amphitéâtre.
Nous nous retrouvons à l'auberge de Madonna dell'acqua : les
cyclistes ont fait 150 km !
Repas au même endroit, mais plus léger ; balade dans Pise
" by night ", le long de l'Arno ; quelques places sont très
animées !
Mardi
12 septembre
Lever à 6h1/2 et départ prévu à 7h1/2 ,
effectif à 8 h
Après un passage sur la Piazza dei Miracoli pour une photo souvenir,
nous voilà partis pour Firenze.
La sortie de Pisa est un peu périlleuse sur une route très
circulée jusqu'à Calci puis nous attaquons une montée
raide puis soutenue sur 10 km . Les " forts " veulent faire
un supplément sur Montserrat mais commencent trop tôt une
pente à 18% : ils sont furieux ! La montée vers le col
de Compito est bien suffisante. Philippe et Noëlle, en tandem sont
à la limite. Christiane rencontre un chevalier servant aux couleurs
de Pantani .
La descente se fait sans problème mais entre temps, Bernard a
rouspété après les minibus qui devraient à
la fois précéder et suivre les cyclistes. Cette longue
montée nous a fait prendre du retard.
Pique-nique à Castelfranco di Sotto. Les routes sont trop passantes
dès qu'on redescend dans la plaine. La montée dans les
collines vers Vinci est plus calme mais la chaleur est étouffante
: pot réparateur à Cerruto Guidi servi par un serveur
peu dynamique. A Vinci, Christiane et moi, ainsi que le tandem, nous
arrêtons (84 km) ; je prends le volant et, guidée par Christiane,
nous arrivons à Florence sans problèmes, avec quelques
ralentissements à l'entrée de la ville. Nous logeons Piazza
del Carmine dans une maison religieuse très bien tenue, propre,
très bien située. Les cyclistes arrivent, il commence
à faire nuit, ils ont heureusement renoncé à la
variante par un col et après s'être " débarrassés
" de nous, ils ont pu accélérer, mais ils sont intoxiqués
par les gaz d'échappement et déçus de ne pas voir
Florence.
Après un repas improvisé par les surs, nous sortons
dans Florence " by night " : tour vers l'Arno, le Duomo, le
Baptistère, la Piazza della Signoria, le Ponte Vecchio, et retour
avant 23h30, heure de fermeture des portes.
Le bar sur la Piazza delle Carmine est le lieu branché du coin
! La musique retentit, il fait chaud
.Je me permets une remarque
: les surs sont radines : 3€ par vélo pour les laisser
dans une cour encombrée de planches , et elles appartiennent
à un ordre au service des plus pauvres ! mais finalement, elles
consentent un petit rabais !
Mercredi
13 septembre
Le petit déjeuner est à 8 h (c'est une bonne nouvelle
!) Je propose et on me suit, d'aller sur la Piazza Michelangelo pour
admirer la vue sur Florence.
La route pour quitter Florence par le Sud est bien plus agréable
que celle de l'arrivée de la veille.
La
route pour San Gimignano à travers les collines toscanes est
très belle serpentant dans les vignobles. On voit les tours de
San Gimignano de loin avant d'arriver sur une route de crête.
" duro " "duro "
..
Balade à pied dans San Gimignano . Je termine en minibus et ne
suis pas déçue du tout ; déjà 70 km parcourus.
Il y a encore des bosses jusqu'à Sienne et des problèmes
d'itinéraires ce qui fait qu'ils ont 150 km dans les jambes en
arrivant à la nuit tombante.
L'hôtel est très beau mais il y a encore un problème
de chambre et les affaires des " filles "se retrouvent déplacées
vivement !
Après un bon repas sur place nous partons, entassés à
12 dans un minibus pour un tour dans Sienne " by night " .
La Piazza del Campo est toujours aussi belle. Au retour, Bernard ne
trouve rien
de mieux que de demander sa route à un policier alors que Michèle
et moi sommes sous un drap dans le coffre !!
Jeudi
14 septembre
Après un petit déjeuner " pantagruélique "
et des discus- sions à propos de l'itinéraire, nous partons
avec une heure de retard. " a destra ? a sinistra ? "Le
temps est grisâtre, il fait donc moins chaud. Nous traversons
des villages aux maisons en pierre ocre (couleur Terre de Sienne), longeons
des propriétés superbes, des fermes " Agriturismo
" avec piscine , etc
.La route est agréable jusqu'à
la halte pique nique à 13 h, un peu trop attendue ! Je suis en
forme et je continue après le repas car le plus dur en dénivelé
est fait. Globalement, la route descend vers Piombino, seulement il
reste 50 km. Janine fait une chute. Arrêt pluie à Massa
Maritima que nous n'avons pas le temps de visiter et arrivée
vers Piombino sur une route assez circulante. Heureusement, le vent
est arrière et j'enchaîne les km derrière André.
A l'entrée de Piombino il se met à pleuvoir très
fort ; nous repartons après un arrêt sur une route mouillée,
très circulée : voitures, camions. Les copains nous attendent
au centre ville, nous encouragent : nous avons fait 140 km et j'ai battu
mon record de distance.
Le repas a lieu dans un restaurant à la décoration néo-médiévale,
nous sommes accueillis par deux " moines " : sangria, charcuterie,
raviolis fourrés aux épinards et ricotta, taille XXL (4
raviolis par assiette), viande, pommes de terre sautées ; et
nous attendons un dessert (non prévu, donc improvisé et
pas terrible). Le groupe se déchaîne en chansons
de salle de garde
En sortant il pleut toujours, l'ambiance est
morose pour demain
..
Vendredi
15 septembre
Au lever, le temps est mitigé mais " cyclable ". En
secouant un peu le groupe, nous arrivons à avoir le bateau de
9 h pour l'île d'Elbe, après un petit déjeuner succin
dans un bar.
L'arrivée à Portoferraio, après une heure de traversée
est un peu décevante : la ville ancienne est belle mais, sur
la gauche du port, il reste des usines sidérurgiques en
délabrement.
" Portoferraio " porte bien son nom des anciennes mines de
fer exploitées déjà par les Romains. En s'éloignant
du port la route devient rapidement plus agréable. Une halte
ravitaillement, café, à l'ombre, à Procchio, provoque
une séparation du groupe. Bernard entraîne Michèle
pour qu'elle ne prenne pas de retard et l'emmène à Marciana
où nous arrivons bien après et, ne les trouvant pas, sachant
qu'il faudrait franchir un col trop difficile pour le tandem Philippe-Gérard,
nous rebroussons chemin sur cette belle route en balcon sur la mer et
décidons de pique niquer à Marina di Campo. De grosses
vagues et le drapeau rouge n'incitent pas à la baignade. Je ne
résiste pas à l'envie de me faire éclabousser par
la mer.
Après la montée raide d'un col, nous arrivons à
l'heure au rendez-vous au port, mais il est trop tôt, il fait
beau, nous n'avons pas envie de quitter l'île.
Balade dans Portoferraio sur les traces de Napoléon , belles
vues sur la vieille ville aux ruelles étroites; nous prenons
le temps de déguster des gelati.
En arrivant au rendez-vous pour 5h1/2 nous apprenons que Michèle
est tombée et s'est coupée aux doigts assez profondément
; ça refroidit l'ambiance.
Repas au même restaurant à Piombino où j'arrose
: ma retraite, mes 140 km et le diplôme de Claire avec une bonne
sangria suivie d'un repas poisson : salade thon, calmars, riz, maquereau
local (pêché où ? près des usines sidérurgiques
ou de la centrale nucléaire ? ) Prospectives diverses pour le
lendemain car l'étape prévue est longue et la météo
mauvaise.
Samedi
16 septembre
Nous avions raison d'être inquiets. Un gros orage dans la nuit
et il pleut au lever entre 6h et 6h1/2. Certains vont déjeuner
en caleçon de vélo mais la plupart sont en tenus de ville
: c'est dire la motivation ! Nous décidons de rentrer directement
à Chambéry ; il est inutile de dormir à Pise dans
cette auberge minable, tant pis pour les arrhes
Un premier minibus part à Pise chercher la Golf et la remorque
: arrivés à l'auberge, surprise : les 2 vitres arrière
s de la voitures sont brisées. Le parking était soi-disant
sous surveillance vidéo !
Réparation " double vitrage " en plastique acheté
chez Leclerc.
Pendant l' aller-retour des chauffeurs, nous traînons dans Pise
avec révision de la Piazza dei Miracoli et à midi il se
remet à pleuvoir très fort. Pizzas à l'arrêt
des bus avec un gag : les pizzas arrivent, arrivent,
Joseph a
compris 5 pizzas au lieu de 5 parts supplémentaires ! on aurait
dit que la machine s'emballait.
Départ vers 14h30 de Pise et arrivés à 21h30 à
Chambéry sans problème.
Christine 