Récit : En cyclo-camping autonome ...


Au plus près du chemin… de St Jacques

C'est dans la première moitié du IXe siècle qu'un ermite, Pélage, découvrit aux confins du monde la tombe de l'apôtre Jacques. Cette découverte fut le début d'un immense mouvement de foule en pèlerinage… jusqu'à nos jours. Le 3 décembre 1998, l'UNESCO inscrivait Les Chemins de St Jacques au patrimoine mondial de l'humanité.
Dimanche 28 mai 2006, 3 cyclos chambériens et 1 cyclo cardiaque de Paris partaient de Chambéry avec l'espoir d'aller à Santiago puis au Cap Finistère et retour par le CAMINO del NORTE.
Maurice, Nicole, Edmond et moi avons atteint Ronceveaux en 10 jours et couvert 995 km en sinuant au plus près le camino et en faisant halte le soir dans les campings. Bien que nous " descendions " en Espagne, nous avons dû hisser nos randonneuses chargées de tout ce qui est nécessaire pour randonner en autonomie au sommet de nombreux cols et n'oublierons pas Ronceveaux gravi entre midi et 16h ni notre nuit à l'auberge de jeunesse spécialement réservée aux pèlerins cyclos.
Nous voilà en Espagne, nous traverserons la Navarre, la Rioja, la plaine de Castille et ses immenses champs de céréales, les Asturies et la Gallice où nous attend Santiago. Là, après 8 jours de routes et 842 km parcourus, nous nous accordons 24 heures de repos et de visite avant d'aller voir comme nos ancêtres pèlerins comment la terre " finit " dans la mer ; brûler nos haillons sur la plage de Fistera et ramener un coquillage. Nous avons vu et là, à la " fin " de la terre, nous avons changé de cap, changé de camino.
Après avoir suivi depuis Ronceveaux le camino francese, jusqu'au cap Finistère, nous empruntons pour le retour le camino del norte qui suit la costa Verde de la Mare Cantabrique en traversant A Coruña, Avilès, Gijon, Santander, Bilbao, Gernika, San Sebastien et Hendaye (fin du voyage). Toujours en route de crête nous roulons avec les yeux rivés sur les côtes découpées et les rochers battus par les flots. Un dépaysement pour nous savoyards de l'intérieur des terres.

Lundi 25 juin 2006, à Hendaye, notre randonnée prenait fin après 30 jours de découvertes, de joies partagées, de peines vites oubliées et 2 857 km parcours sur des routes qui croisaient au plus près les chemins empruntés par les pèlerins à pieds et que nous retrouvions le soir à l'étape dans les "Albergues de pereguinos".

Francçoise Champrond

Chambéry / Marseille (400 km) du 22 au 27 mai 2006
en 5 étapes par la future piste " le Rhône à vélo "

- 1) Chambéry / Grenoble (sans passer par la nationale, un rêve !…)
- 2) Grenoble / Crest en passant par Vinay, Saint Nazaire en Royans. Petites routes tranquilles et quelques surprises cependant. on arrive à Crest en empruntant des escaliers (en descente, bien sûr).
- 3) Crest / Orange par Grignan et Suze la Rousse avec une longue montée au départ
- 4) Orange / La Camarque, Port Saint Louis du Rhône(camping tranquille et agréable) par Avignon, Tarascon et Arles.
- 5) Port Saint Louis du Rhône / Marseille : cette partie du voyage est une véritable galère : pas de routes secondaires et des nationales encombrées de lourds véhicules. On se sent bien petits et vulnérables. Mais le beau temps nous a accompagné.
Retour en train.

On peut se procurer les fiches " le Rhône à vélo " en écrivant à
Françoise et Gilles Godinat
Case Postale 325 12011 - Genève 21 - Suisse
Vente sur Internet : www.bicyclette-verte.com (Rubrique " Commandez cartes et guides ").

Chambéry / Bordeaux (1 100 km) du 29 mai au 5 juin 2006

Chambéry / La Camargue par la future vélo-route du Léman à la mer comme décrit ci-avant
Le canal du Rhône d'Aigues Mortes à Béziers en passant par Sète
Le canal du midi de Béziers à Toulouse en passant par Carcassonne et Castelnaudary
Le canal de la Garonne jusqu'à Bordeaux
Retour en train … en 2 jours !

Parcours très calme sauf aux abords des grandes villes mais un peu monotone le long des canaux.
Pour cette partie du trajet un VTT est indispensable vu l'état des pistes mais le retour en train est encore plus laborieux
Vive le vélo !

Michel Bruyant